La culture du thé en Irak
Son histoire en Irak
Le thé est connu en Irak dès l’époque de la Route de la Soie, qui traverse le pays. Cependant, ce n’est qu’avant la Première Guerre mondiale, lorsque l’Irak est sous occupation du Royaume-Uni, que le thé entre véritablement dans les habitudes locales. En effet, cette occupation britannique amène des Indiens en Irak, et avec eux la culture du thé.
Quel thé les Irakiens aiment-ils boire ?
Les Irakiens boivent du thé noir, longuement infusé avec des capsules de cardamome écrasées. Au moment du service, ce thé concentré est dilué avec de l’eau frémissante directement dans le petit verre au fond duquel on aura placé du sucre.
Crédit photo : Mardukh
Le thé et les bains publics en Irak
Les clients des bains publics se voient servir du thé à la cannelle, qui empêcherait d’attraper froid en sortant du bain de vapeur.
Comment accompagner son thé en Irak ?
Le thé remplace l’eau dans la journée des Irakiens et est donc le plus souvent bu seul ! Il s’accompagnera parfois d’une petite douceur, comme le kleicha, pâtisserie fourrée à la datte.
Crédit photo : We Ball Harder
Comment servir le thé à un Irakien ?
À la maison, les Irakiens utilisent un dispositif dérivé du samovar : une bouilloire, keitli, sur laquelle se superpose une théière, qoori. Le thé est servi dans un petit verre, ou bien directement dans sa soucoupe, s’il est trop chaud. Dans le nord du pays, on désignera les verres à thé sous un nom d’origine indienne, biyalah. Les soldats britanniques, lorsqu’ils rapportaient ces verres chez eux, l’appelaient “East Tea Can,” qui a donné istikan, autre nom utilisé pour désigner le verre à thé en Irak.
Akram au salon de thé, Baghdad / Crédit photo : Ali Arkady
Où boire du thé en Irak ?
On boit le thé partout en Irak : à la maison, au travail… Dans l’après-midi, à l’heure de la sieste, les commerçants se retirent même dans leurs arrière-boutiques avec leurs amis proches pour échanger les derniers potins autour d’un thé. Il existe également des salons de thé, lieux de socialisation. Les serveurs y alignent plusieurs samovars et rangées de verres. L’infusion y est plus forte qu’à domicile, car les feuilles déjà infusées ne sont pas retirées lorsque le marchand rajoute de l’eau et de nouvelles feuilles dans la théière.
Salon de thé Machko à Erbil / Crédit photo : Flying North
Sources :
– Butterfly Tea
– We Ball Harder
– Maït Foulkes, Jacques Boulay, Délices du thé, Plume, Flammarion, Paris 2001
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